L’acquisition d’une maison représente un engagement majeur à la fois financier et immobilier. Pour acheter sans se laisser influencer par un simple coup de cœur, il faut prendre en considération certains points essentiels. Du prix du marché aux contraintes d’urbanisme en passant par le prix global de la maison, découvrez les 7 éléments à vérifier pour un tel projet d’acquisition.
Les diagnostics immobiliers
Tous les diagnostics ne sont pas obligatoires, cependant, ils doivent être analysés avec minutie. Cela vous évitera de devoir débourser un montant conséquent après achat pour remettre aux normes une fosse septique ou pour retaper un système électrique défectueux par exemple.
Pris en charge par le vendeur, le DPE permet de connaître la performance énergétique d’un bien en évaluant sa consommation énergétique en termes d’eau chaude sanitaire, de chauffage ou encore de pompe de relevage pour la climatisation s’il en est doté.
Pendant la visite, vous devez également vérifier l’état global de la maison. Si certains vices peuvent se voir instantanément, d’autres ne sont pas visibles au premier coup d’œil. Cela dit, il est primordial de réaliser au minimum une contre-visite. Pensez à vérifier l’état des murs, de la toiture, des sols, des plafonds, mais aussi de l’installation électrique. Bien évidemment, vous avez la possibilité de faire appel à un professionnel du bâtiment pour déceler facilement tous les défauts cachés.
L’étude du marché
En tant qu’acheteur averti, vous devez vous poser une question très importante : le coût du bien que vous désirez est-il juste ? Pour le savoir, vous devez réaliser une étude du marché. Pour ce faire, plusieurs techniques s’offrent à vous :
- S’adresser à une chambre notariale ou à un notaire. Sur le web, le baromètre immobilier des notaires permet d’avoir une idée sur l’état du marché, les tendances et les niveaux des prix des biens…
- Consulter les annonces immobilières des professionnels et des particuliers via internet et les agences immobilières à proximité. Vous pouvez également retrouver des sites spécialisés qui proposent une excellente base de données des tarifs.
Le prix global de la maison
Sachez que le prix de vente du bien n’est pas l’unique prix à prendre en compte. S’y ajoutent également :
- La taxe d’habitation et la taxe foncière qui sont établies à partir de la valeur locative du logement
- Les frais de notaire, constitués de taxes et d’impôts collectés pour le compte de plusieurs administrations. Soit 2 à 3 % du coût de vente pour une maison neuve et 8 % pour une ancienne
- Les frais d’agence immobilière si vous n’avez pas pris contact direct avec le vendeur. Comme ils ne sont pas encadrés, ils peuvent changer d’une agence à une autre. Ainsi, prévoyez entre 5 et 10 % du coût de vente.
Le budget
Il est très important que votre projet d’acquisition immobilier soit réalisable et précis. Après avoir dressé la liste de vos critères de recherche (nombre de pièces, avec ou sans jardin, surface habitable, emplacement…), vous devez non seulement calculer la somme de votre apport personnel, mais également évaluer votre capacité d’endettement. En somme, définir la faisabilité financière de votre projet.
L’environnement du bien
Choisir sa maison, c’est également choisir son environnement. Ainsi, vous devez prêter attention à ce point pour ne rien regretter plus tard. Lorsqu’on parle d’environnement, on évoque immédiatement la proximité des transports en commun, des écoles, des commerces et la réputation du quartier. La localisation de certaines maisons peut créer des nuisances comme le passage fréquent de trains, d’avions, de véhicules, la présence d’une usine, d’un stade ou d’un bar. Cela dit, un bel environnement valorise le bien. L’exposition est aussi un paramètre à ne surtout pas négliger. L’orientation nord-est plus sombre que celle du sud et donc plus difficile à chauffer.
Les contraintes d’urbanisme
Si vous projetez acheter une maison dans le but de réaliser des travaux de rénovation considérables, alors il va falloir vous renseigner auprès de la mairie. En effet, toutes n’imposent pas des obligations identiques. En cas de besoin, vous pouvez ajouter l’autorisation de travaux en condition suspensive dans votre compromis de vente.
Par ailleurs, si le bien immobilier se trouve dans un site classé, un secteur sauvegardé ou encore en instance de classement, des règles exclusives, parfois beaucoup plus ardues, sont alors appliquées.
Les vices administratifs et juridiques
Si le vendeur a entrepris d’importants travaux (démolition d’un mur porteur, extension de surface, réalisation d’une piscine, d’une véranda ou d’un toit-terrasse), il est essentiel de vérifier que tout a été réalisé dans les règles et avec les autorisations légales. Vous devez récupérer tous les documents prouvant toutes ces interventions pendant la remise des clés. Ils vous permettront d’obtenir réparation et de vous faire indemniser en cas de pépins se manifestant après la signature et au cours de la période effective de la garantie.